
Baugy
Notre commune possède de nombreux bâtiments anciens voire historiques.
Presbytère
Le presbytère est, à l’époque, une maison imposante comprenant de nombreuses dépendances. Comme la cure est importante, l’édifice l’est aussi. En 1796, le presbytère est vendu et devient une maison privée située rue du Gué Joye.
En 1820, suivant « le vœu prononcé des habitants », est décidée la construction d’un nouveau presbytère dans le jardin, à proximité de l’ancienne cure. Le presbytère que nous connaissons sera terminé et habité en 1825. Il abrite maintenant les pèlerins de Compostelle.
Cimetière
Le cimetière était, à l’origine, avant 1832, autour de l’église.
En 1832, il est déplacé (sujet discuté depuis 1786).
En 1834, la décision est prise de construire la route actuelle de Villequiers (de Baugy à Fourchambault).
En 1862, devenu trop petit et installé dans une zone trop basse et inondable, le cimetière est à nouveau déplacé. Cette fois, il est placé sur une partie plus haute du terrain. Où il se situe toujours actuellement.
Le monument aux morts y est construit après la première guerre mondiale.
Mairie
La commune achète la maison Aude-bran et la démolit. Le bâtiment comprenant la mairie, la salle de justice de paix et l’école de garçons a été construit en 1870. La façade en pan coupé, à l’angle de deux rues est surmontée de deux statues. En 1872, est installée une horloge « pouvant frapper sur une cloche » avec quatre cadrans en lave de « Volvic » émaillée.
Les 2 statues représentent la justice de la mairie (1987).
Les maires
La commune de Baugy a été constituée le 14 février 1790, avec les premières élections suivant le décret de l’Assemblée Nationale du 14 décembre 1789.
Le premier maire fut Pierre Rambuteau du 14 février 1790 à juillet 1790.
Les suivants furent :
du 25 juillet 1790 à décembre 1791, Jean Bourcet, ancien syndic de la paroisse
du 11 décembre 1791 à décembre 1792, Jean Debeaune
en décembre 1792, Toussaint Rousseau
en 1796, Firmin Bardet, agent administratif de la municipalité de Villequiers
en 1797, Monsieur Lechesne
de 1798 à 1800, Monsieur Robin
de 1800 à 1817, Charles Delarue
de 1817 à 1824, Jean Meynardier
de août 1824 à 1826, Louis Beaubois
de janvier 1826 à 1830, Henri Gabriel Delorme, destitué après la révolution de 1830
du 15 septembre 1830 à 1837, Patrocle Joly
de 1837 à 1850 , Claude Besnard Dubuisson, démissionnaire pour raison de santé
de 1850 à 1870, Auguste Delarue
de 1870 à 1872, Auguste Vollard
de décembre 1872 à 1875, Rebelle
de août 1875 à mars 1878, Monsieur Bezard
de 1878 à février 1881, Monsieur Vollard, décédé pendant son mandat octobre 1880
de 1881 à 1892, Henri Nourisset
de mai 1892 à 1893, Paul Baron
de 1893 à 1925, Pierre Dubois de la Sablonnière, conseiller général et député du Cher
de Mai 1925 à octobre 1927, Jean Lelarge
de 1927 à mai 1935, Charles Crot
de 1935 à décembre 1941, Joseph Marchal
de 1941 à août 1942, Alphonse Pion (président délégation spéciale. démission aout 1942)
de 1942 à novembre 1944, Alexandre Chauveau (président délégation spéciale)
de 1944 à mai 1945, Joseph Marchal
de 1945 à octobre 1951, Abel Lecomte
de 1951 à septembre 1954, Charles Crot, décédé pendant son mandat juillet 1954
de 1954 à mars 1959, Henri Duteil
de mars 1959 à 1971, Lucien Bigot
de mars 1971 à 1995, Michel Renoux
de 1995 à mars 2001, François Guillaume
de 2001 à 2014, Francis Guillemin
de 2014 à aujourd’hui, Pierre Grosjean
Gendarmerie
En 1849, la commune loue un immeuble de la Grande Rue, pour y installer une gendarmerie.



En 1911, une nouvelle gendarmerie est édifiée sur le champ de foire.


En 1976, la gendarmerie déménagera route de Villequiers.
En 1998, la gendarmerie a été menacée de partir. Les habitants se sont mobilisés pour la conserver.


En 2022, une nouvelle gendarmerie est construite rue du colonel Beltrame. Les gendarmes prennent alors leurs fonctions dans de nouveaux locaux mais aussi dans de nouveaux logements.






Poste

Jusqu’en 1921, la commune loue, sur la place aux volailles (actuellement la place du monument aux morts), un immeuble pour y installer l’Hôtel des Postes.
En 1921, la commune achète le « château » de Monsieur Auclair pour en faire le bureau de poste actuel.
Ecole

En 1831, est décidée la création d’une école dans le grenier de la halle.
En 1850, l’école et le logement de l’instituteur sont transférés dans une maison sur l’emplacement de l’actuelle mairie.
Ils seront démolis en 1870 et remplacés par les bâtiments que nous connaissons.
La gratuité de l’école à Baugy est effective en 1878. Le nombre des élèves augmente alors.
Une école pour les filles s’impose. La construction de cette école s’inscrit dans un vaste programme immobilier qui se réalise dans toute la France. Pour l’école des filles, la maison Delafoix est achetée et démolie. La façade est ornée d’un fronton triangulaire regroupant tous les symboles du savoir. Le bâtiment a ensuite reçu les petits de maternelle et maintenant la bibliothèque.
Moulin d’En Haut

Le moulin d’En Haut (ou moulin du château) a sans doute été construit au XVIème ou XVIIème siècle sur le cours de la Bondonne. Vendu à la révolution avec les autres moulins de Baugy, il est racheté peu après avec tout le site du château. En 1921, la commune acquiert l’ensemble.
Dans les années 1970, les jeunes de Baugy souhaitaient une salle pour se réunir. Après une manifestation dans les rues de Baugy, la commune leur attribue cet ancien moulin. Après quelques travaux, ils purent s’y réunir, faire de la photo, …
Depuis ce bâtiment a été baptisé « la Maison des Jeunes ».
En 2017, la municipalité y a fait faire d’importants travaux de rénovation.
Dans une niche de la façade, y est présente une statue représentant un buste sans tête d’un homme en armure (peut-être une gargouille du château).
Halles

Le 4 avril 1873, le conseil municipal prend la décision de démolir la halle car elle est devenue inutile et qu’elle menace « ruine de tous côtés ».
La place devient ainsi aussi beaucoup plus grande et, argument de poids, la vente des matériaux de démolition contribuera au financement de la construction de l’école des filles.

En 1883, la commune achète le « grand logis » (ou maison Laurent) et la démolie pour créer la nouvelle halle à grain, bâtiment indispensable au marché qui a lieu toutes les semaines, en plus des foires mensuelles. Elle est sensiblement identique à celle que nous connaissons en 2022.




Eglise
L’église de Baugy est dédiée à Saint-Martin.
La célèbre scène dans laquelle Saint-Martin partage son manteau avec un infirme attire le regard lorsqu’un visiteur entre par le portail ouest. Ce tympan a été réalisé en 1877 par JB Villatte (sculpteur à Bourges). De chaque côté, la Foi et l’Espérance sont représentées de façon semblable : une femme assise, la tête couverte d’un voile, tenant sur ses genoux un écusson. Les statues reposent sur un socle porté par un ange.
L’église de Baugy existait déjà au VIIIème siècle, puisque Charles le Chauve, vers 856, a fait don de l’église de « Balgiacum » à l’abbaye de Saint-Sulpice de Bourges avec deux manses (deux petits domaines).
Sa nef, datant du VIIIème siècle, est le seul élément restant de l’église romane. Elle est éclairée par 4 petites fenêtres.
Le chœur est de style gothique flamboyant.
L’édifice a subi, au XVème siècle, un remaniement absolu.
Les voûtes du chœur ont été reconstruites vers 1856.
Le clocher a été édifié le long du mur nord de la nef romane au XVIème siècle.
Le vitrail central du chœur, date de 1871, représente une scène appelée « la messe de Saint Martin ».
Des fragments de pierres tombales (XVème et XVIème siècles) ont été trouvés dans le dallage de l’église. Tous concernent la famille De Bar et sont aujourd’hui relevés contre le mur de leur chapelle.
Cette chapelle sud est celle des seigneurs De Bar. Elle comporte une cheminée. Une porte donnait autrefois directement sur l’extérieur. Le vitrail (qui n’est pas d’origine) est à la gloire de la Vierge, désormais patronne de la chapelle.
S’y trouvent aussi deux retables. Le premier est un très beau retable de la Vierge (du XVe siècle), bas relief attribué à Michel Colombe, classé monument historique en janvier 1914. Le second retable datant du XVIème siècle représente la crucifixion avec Saint-Jérôme (classé également monument historique).
En 1853, M. De La Mardière prend l’engagement de faire construire, dans l’église, une tribune pour les enfants et le personnel de la colonie pénitentiaire de Baugy.
Le cimetière de la paroisse se trouvait sur la petite place triangulaire jusqu’en 1863 (cf. histoire du cimetière dans un autre onglet de cette page).
Sont notables dans l’église :
- les fonds baptismaux, placés dans le fond de l’église, près de la porte où se déroulaient les cérémonies de baptême. Il s’agit d’une cuve de pierre sur pied.
- le chemin de croix composé de quatorze panneaux de terre cuite émaillée représentant les principales scènes de la passion du christ.
- les vitraux
- la messe de Saint-Martin de 1871
- Sainte-Madeleine de 1921
- Saint-Louis
- Les dalles funéraires du XVème et XVIème siècle
Les croix
La croix d’Alléans

Cette croix privée est édifiée à l’entrée d’Alléans. Elle date de la fin du XIXème, siècle puisque sa bénédiction a eu lieu le 12 décembre 1891 par le curé Auchere.
Le temps l’a beaucoup endommagée. Monsieur Pierre Leclerc a tenu à la refaire à l’identique. La nouvelle croix a été bénie le 6 mai 2010 par le Père Alain Laforge.
Elle se distingue par la représentation inhabituelle de tous les symboles de la Passion du Christ sur le bras transversal, échelle, tenaille, marteau, et pinces. Une roue dentée, à l’intersection des bras, symbolise la couronne d’épines. On remarque à chaque extrémité une sorte de masse d’arme munie de piquants. Cette croix est aussi surmontée d’un coq, sans doute une girouette.
Les autres croix
Durant les 3 jours qui précédaient l’Ascension, chaque matin, après la messe, le prêtre et l’assistance se rendaient en procession devant les différentes croix dressées :
- une au début du chemin de Gron (la croix jaune)
- une à l’angle de la route de Saint Igny et du chemin du Marais (la croix du Marais)
- une chemin de Montifaut (croix de Montifaut)
- une sur le chemin des Vignes (croix des Vignes)
Les prières étaient dites pour les futures récoltes.
Plusieurs de ces croix ont disparu ou sont à restaurer.

Rivières & étangs
Dans le bourg de Baugy coule une belle rivière : la Bondonne. Elle traverse la route départementale D10, au lieu-dit « Le Gué ». Elle vient de loin, de la région de Crux (à une altitude de 200 mètres) puis passe à Baugy à une altitude de 170 mètres pour rejoindre l’Yèvre.
L’Yèvre prend sa source à Gron (contrairement à ce qui est prétendu dans certains livres). L’Yèvre traverse la commune de Baugy dans sa partie la plus à l’ouest, pour arriver à Farges-en-Septaine.
Outre l’Yèvre et la Bondonne, la commune possède deux autres ruisseaux : le Tripoux et le Tercout.
Sur le territoire de Baugy, ont existés plusieurs étangs au XVIème siècle :
- L’étang de Pouligny (le plus grand de la commune) a été crée entre 1190 et 1225.
- L’étang Neuf à Montifault s’étend de la route actuelle de Sancerre à la route de Couy et aux bâtiments du domaine. Sa date de sa création n’est pas connue mais son existence est prouvée en 1504.
- L’étang de Pignoux faisait partie du fief d’Epinéol. Son emplacement est encore très visible derrière les bâtiments du domaine.
- L’étang de Beauregard (en partie reconstitué) donnait dans l’étang de Quincampoix, de l’autre côté de la route qui allait jusqu’à Cueilly.
- L’étang d’Alléans (plus tard appelé « étang des Retraits ») ne faisait pas partie de la seigneurie de Baugy mais il est mentionné en 1504.
A la révolution, la commune décide de procéder à des assèchements de terre afin d’accroître la surface des parcelles cultivables. Il est décidé que Baugy ne pourra conserver que l’étang de Montifault (appelé « l’étang Neuf ») afin de faire tourner les deux derniers moulins du secteur.
Les autres étangs (Pouligny, Quincampois, Beauregard et Retaits) sont asséchés.
Pouligny sera réalimenté pendant une période assez courte puis définitivement asséché en 1825.
Eclairage public

Ce petit bâtiment (3,5m x 5m) est construit en 1901, rue Saint Martin, pour produire du gaz acétylène, par un entrepreneur de Fourchambault (Nièvre).
Ce gaz, alimentant l’éclairage public, est réalisé à partir de carbure et d’eau. Ceci explique l’implantation de l’usine au bord de la rivière.
L’éclairage à acétylène est installé en 1911, après bien des péripéties car les Balgyciens se couchent tôt à l’époque : l’extinction des feux se fait à 21h30 en semaine, 22h00 le dimanche et 23h00 les jours de foires.
Après la guerre, la commune achète des lampes à acétylène en attendant l’électrification, qui n’est effective que dans les années 1930.