En 1870, alors que les Prussiens envahissent la France, une centaine de dames rencontrent l’archevêque Monseigneur Ginoulhiac afin de mettre la ville de Lyon sous la protection de la Vierge Marie. Les prussiens sont arrêtés à Nuits-Saint-Georges, le vœu est exaucé, la ville de Lyon est épargnée. En remerciement, celle–ci fit construire la basilique Notre Dame de Fourvière.

Inspiré par ce vœu, monsieur Gindre décide de construire une chapelle : les prussiens n’ayant pas passé la Loire.

Le 23 octobre 1869, monsieur Claude Gindre (1842/1898), grand industriel lyonnais de la soie, achète la propriété de Laverdines.

 Il poursuit les améliorations engagées par son prédécesseur (monsieur Gabriel Lalouel de Soudeval (1800/1862).

Claude Gindre met en œuvre une gestion rigoureuse du domaine. L’activité a généré de nombreux emplois et fit vivre de nombreuses familles. Il fait construire des logements et une chapelle.

A sa mort, son fils Henri lui succède. Dès 1908, il réinstalle une nouvelle distillerie dans la ferme du château.

En 1873, c’est l’architecte Adolphe Bouveault de Nevers (1834-1892) et du maitre d’œuvre Alexandre Bardin de Clamecy qui exécutèrent le projet de style gothique avec des pierres provenant des carrières de la Nièvre. La chapelle sera construite à l’extérieur du château afin que chaque habitant puisse venir prier ou se recueillir.

Elle aurait dû devenir église paroissiale dès sa construction, mais ne passera dans le domaine public qu’en 1983 pour un franc symbolique.

  La Vierge, réplique de notre dame de Fourvière est en fonte de fer. Elle a été coulée dans les fonderies Villard et Tournier (33, quai st Antoine) à Lyon. D’abord sur le toit, d’où elle est tombée en 1984.

La vierge de Laverdines est une réplique de Notre dame de Fourvière. Les plis de la robe, la cape, et la couronne d’étoiles sont identiques, seul les mains et le visage qui sont surdimensionnés pour être vu du bas des 300 mètres de la colline de Fourvière. A Lyon, elle mesure 5,60 mètres de haut, et pèse 3 tonnes.

                                             

Les Évangélistes, sont les auteurs des Evangiles.

Pour connaître l’emplacement de chaque évangéliste de la chapelle, il faut se positionner face l’entrée, puis prendre le côté droit. Ils sont dans le même ordre que dans le Nouveau Testament de la Bible : Matthieu, Marc, Luc et Jean.

Matthieu : Le symbole est l’homme ailé ou ange le sage

Saint Matthieu commence son texte par la généalogie de Jésus.

Marc : dont le symbole est le lion : le roi.

Marc commence son Évangile par la prédication de Jean- Baptiste dans le désert

Luc : dont le symbole est le taureau bœuf: le prêtre. Luc parle du prêtre Zacharie au temple lieu des sacrifices d’animaux.

Jean : dont le symbole est l’aigle : le prophète.

 L’ascension et la hauteur spirituelle  (et à droite, en rentrant dans la chapelle, par terre)           

Nous accédons à cette chapelle par un narthex (Porche destiné aux non baptisés ou aux pénitents), où de jolies petites sculptures vous accueillent avec leurs grimaces toutes différentes. Nous ne connaissons pas leur auteur.

Sur ce palier, nous avons la cloche ou il est inscrit

SIT NOMEN DOMINI BENEDICTUM    Beni soit le nom du seigneur

CLAUDE GINDRE                                    PARRAIN

DE GINDRE – PAYEN MARRAINE          (son épouse)

Juste avant le chœur

Deux très belles sculptures de Jean Gautherin en pierre calcaire de 1877 sur leur piédestal.

Ces statues représentent :

         *La vierge Marie au moment de l’annonciation. L’expression de son visage est recueillie, les mains croisées sur la poitrine en signe de soumission. Elle accepte les paroles de l’ange Gabriel

         *Le Sacré Cœur de jésus est une dévotion au cœur de Jésus-Christ en tant que symbole d’amour divin par lequel Dieu a pris la nature humaine et a donné sa vie pour les hommes.

Jean Gautherin 1840/1890

On peut voir ses œuvres : à Nevers à l’hôtel de ville, dans les cimetières Montparnasse et du Père Lachaise, à la mairie du 5eme arrondissement à Paris, au musée d’Orsay, à la mairie de Rungis, au casino de Monaco dans la salle des fêtes, et bien d’autre encore.

Les trois vitraux de la baie

*A gauche : la Nativité

*A droite : la descente de la croix ou Marie a vu mourir son fils.

*Au centre : le couronnement de la vierge marie par un ange et béni par Dieu

*La garniture d’autel comprend une croix et 3 piques cierges en bronze et alliage cuivreux

*Les sièges de style néo-gothique et les prie Dieu sont en bois et recouvert de velours ainsi que les chaises. Les bancs en bois sont de 1875.

*Sur l’autel nous trouvons une petite statue en pierre représentant un personnage, de l’époque romane .Nous ne connaissons pas sa provenance.

 Derrière l’autel se trouve un escalier qui mène à la sacristie et à la chaufferie.

Vide depuis des décennies, cette sacristie de sert plus.

*Le système de chauffage, fonctionnait au charbon, la cheminée a été démontée. La pièce attenante servait à stocker le charbon. L’air chaud était diffusé par le sol mais il n’y avait pas de soufflerie. On peut voir les bouches de sortie dans l’allée centrale.

La chapelle a connu plusieurs restaurations :

Début XXème : chute de certaines pointes de pilastres

1949-50 : restauration des vitraux : remise en état des 13 baies (ressertissage plomb, nettoyage des feuillures, calfeutrement au mastic et resserrage des attaches)

 1967 : restauration des vitraux : remise en état des vitraux du « transept » Sud, de la rosace et de deux travées.

 Déc. 1983 : achat de l’église par la commune avec son chemin d’accès

Nov. 1984 : sinistre : chute de la statue de la Saint Vierge. Descente de la statue et réfection partielle de la couverture, façonnage d’un pilastre.

1984 – 85 : restauration des vitraux (dégâts suite à des tempêtes) Réfection de vitraux de baies du chœur, de la rosace et d’une baie en fond de chapelle côté Sud.

1989 : restauration des vitraux d’une baie en façade Sud de la Nef (révision, nettoyage, ressertissage au plomb, …)

1991 : réparation partielle des chéneaux en plomb

1991 – 92 : remplacement de corniches et des balustres du clocher

 ; Réfection du chéneau en plomb en périphérie du clocher

 1996 : restauration des vitraux endommagés par des enfants, et d’un panneau dans le chœur et 1 côté sud. Mise en place de protections des vitraux par des grilles, réfection partielle de descente en zinc.